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Un des objectifs majeurs de cette réalisation est de témoigner, mais aussi de redonner la parole à ces peuples oubliés des montagnes qui subissent malgré eux les effets de l’uniformisation des cultures. Ce documentaire ne se veut pas misérabiliste, ni accusateur. Il est un hommage à l’existence telle qu’elle est, à la capacité d’adaptation, ainsi qu’à la détermination de nos semblables.

 

" C'est l'aube. La brume s'étend sur le paysage sec et aride de cette fin d’hiver. Les premiers rayons du soleil font leur apparition sur les montagnes blanches qui surplombent la vallée de Lugum. Ce matin, Jhodi, le « maître-chamane" du village, est ébloui par la luminosité qui marque la troisième matinée d'une longue séance de guérison. Tel un voyageur venu d’un autre monde, il ne cesse de chanter et psalmodier ses « mantras » en battant son tambour. Il arbore une magnifique coiffe en plumes de rapace, s'est paré de multiples cloches autour de la taille et de nombreuses peaux de bêtes recouvrent son dos. Jhodi accomplit son devoir tel un « spectre incarné » dont le seul but est de soigner.
Malgré la fatigue et sa famille qui l’attend depuis plusieurs jours, Jhodi remplit sa fonction de guérisseur jusqu’à ce que le mal soit chassé. Des jours et des nuits durant, il se concentrera sur son devoir ancestral, et cela avec une dignité qui sans nul doute force le respect.

 

Nous pénétrons petit à petit dans l’intimité de deux chamanes, Jhodi et Balmann, son élève. Au travers de leur regard, nous découvrons un mode de vie fragile et authentique.

 

Au cours des derniers millénaires, riches de leur longue expérience du milieu naturel, les chamanes ont acquis une profonde connaissance des plantes médicinales de l’Himalaya. Le savoir phyto-thérapeutique des Magar-Kham se transmet normalement par voix orale, mais le père défunt de Jhodi (qui était le dernier grand chamane de la vallée avant lui) lui a légué quelques livres où celui-ci avait commencé à répertorier les plantes qu'il utilisait pour ses soins. Jhodi est très fier de montrer le travail d’archivage entrepris par son père et nous invite à découvrir sur ses terres la pharmacopée Himalayenne. A l’aide de ses grimoires, de quelques outils et de nombreux récits, il procède à un état des lieux de cette prodigieuse « banque de données médicinales » qu’il a à portée de main (...) " (Extrait du Synopsis)

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